A la rencontre des « villes éteintes » de Thierry Cohen

Thierry Cohen convie les visiteurs de la galerie Esther Woerdehoff à un voyage nocturne dans les plus grandes métropoles du monde. L’exposition « villes éteintes » est l’occasion pour le photographe de présenter Paris, San Francisco, Tokyo, Shangai, Sao Paulo dépourvus de leurs lumières artificiels pour les remplacer par un ciel étoilé. Ces photos rappellent aux visiteurs que la beauté d’un ciel étoilé au-dessus des grandes villes est désormais une utopie. Pour créer ce ciel, Thierry Cohen a voyagé de villes en villes mais aussi dans les déserts et dans différentes parties du monde où l’observation des étoiles est encore possible. Par la suite, avec un jeu de montage, le photographe à transposer les clichés du ciel étoilé sur le ciel gris et nuageux du ciel au-dessus des villes pollués. 

Des villes sans lumière ou des clichés surréalistes

Dans sa dernière série « villes éteintes » Thierry Cohen tente de faire découvrir sous un nouveau jour, les plus grandes villes du monde. Ce projet a démarré en 2010, le photographe a sillonné les plus grandes villes du monde en 15 mois. Son projet était de présenter ces mégalopoles dans le noir absolu de la nuit, mais plus encore en supprimant toutes les lumières artificielles. Il faut donc imaginer des villes privées de lumière, comme dans le cas d’une panne de courant générale.

L’absence de lumière permet de contempler au-dessus des villes la voute céleste telle qu’il aurait pu apparaître sans toute la pollution produite par les centres urbains. Entre réalité et montage, les clichés de Thierry Cohen sont dignes d’images de science-fiction.

Par un jeu de montage, le photographe a remplacé le ciel noir des villes par un ciel étoilé. Ainsi, il montre aux visiteurs ce que devrait être le ciel au-dessus de leur tête si l’activité humaine avait été moins polluante.  

Le souci du réalisme

Bien qu’il s’agisse d’un travail de montage autant que de photographie pure, Thierry Cohen n’a pas choisi n’importe quel ciel étoilé. Lors de son voyage de 15 mois, le photographe a également fait escale dans les déserts d’Afrique, d’Amérique du Sud ou encore d’Asie, autant dire les seuls endroits où il est encore possible de photographier les étoiles. De plus, il a choisi de transposer ses photographies d’astronomie sur des villes correspondantes aux mêmes latitudes. Le but étant de ne pas créer un ciel fictif, mais bien le ciel exactement comme il devrait être au-dessus des mégalopoles.

Amener le visiteur à une prise de conscience

Face à ces clichés, Thierry Cohen amène le visiteur à s’interroger quant à son mode de vie. La question de l’environnement et la prise de conscience face à la pollution sont sous-jacentes à cette exposition.

Infos pratiques

Cette exposition se tient à la galerie Esther Woerdehoff, 36 rue Falguière, 75015 Paris

Elle a débuté le 8 novembre dernier et se terminera le 22 décembre.

La galerie est ouverte du mardi au samedi de 14h à 18h.