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Talents - Article - Lundi, 23 Juin - 12:52
De tous les artistes qui se sont attachés à décrire l’Ouest américain, Robert Adams fait partie des plus connus. Ce photographe de 77 ans a passé la moitié de sa vie à sillonner ces terres et à en capturer la beauté. Professeur d’anglais de formation, Robert Adams veut alerter l’opinion publique sur les questions environnementales. Ces photos témoignent de l’impact de l’homme sur les terres de l’Ouest.
L’histoire de l’Ouest racontée par Robert Adams
Objet de tous les fantasmes, l’Ouest a été une source d’inspiration pour d’innombrables artistes tombés amoureux de ces immenses contrées sauvages. Que ce soit à travers des films, des livres ou encore des tableaux, l’Ouest américain est devenu mythique. Mais après des décennies d’activité humaine que reste-t-il de cette terre, quel impact les hommes ont-ils eu sur cet environnement ? Ces questions obsèdent le photographe Robert Adams qui en a fait son sujet de travail exclusif. Ce militant des paysages naturels à consacrer plus de 45 ans de sa vie à photographier ces terres malmenées par l’arrivée de l’homme. Le résultat de son travail permet aujourd’hui d’évaluer l’impact de l’homme sur l’Ouest et c’est également ce qui fait de lui la mémoire vivante d’une terre qui a été profondément modifiée.
Robert Adams est un témoin privilégié de cette histoire. Il a passé la moitié de sa vie à parcourir l’Ouest pour se livrer à sa passion. Son amour pour cette partie des Etats-Unis se ressent par la beauté de ses clichés et le côté poétique qui en ressort. Refusant la couleur, Robert Adams a fait le choix du noir et blanc pour immortaliser les paysages qui l’ont tant inspiré. Si la nature est devenue une obsession pour le photographe les hommes sont eux secondaires.
Un photographe autant qu’un objecteur de conscience
Pour Robert Adams le photographe à un rôle moral vis-à-vis de la société. Il doit rapporter ce qu’il voit et prévenir lorsque les choses ne vont pas dans le bon sens. Avec ses photos, Robert Adams tente d’alerter l’opinion publique sur les dangers que fait courir l’activité humaine sur l’environnement. Son but en définitif est de déclencher une prise de conscience générale par rapport à l’aménagement du territoire et à la consommation. Ses clichés ont un double rôle : rendre compte de la beauté de la nature mais aussi alerté sur le danger qu’elle encoure.
En voulant travailler sur le lien entre l’homme et la nature, les clichés de Robert Adams sont l’occasion de retracer l’histoire et les mutations de l’Ouest américain. A 77 ans, ce photographe de talent est considéré comme le chroniqueur de l’Ouest par excellence. Si dès le début des années 70, il est catalogué dans le courant des « nouveaux topographes », lui s’est toujours déclaré témoin neutre de cette histoire. Preuve de sa volonté de rester impartial, les titres de ces photos sont comparables à des intitulés de documentaires. Une manière pour lui de rester un simple témoin de l’histoire qu’il photographie.
Parce qu’il est convaincu que le photographe a un rôle vis-à-vis du reste de la société, il s’attache à présenter des photos avec une composition irréprochable. Un véritable travaille est mené sur la lumière. Il s’attache à montrer la beauté de ce qu’il admire et donne ainsi une idée encore très poétique des plaines de l’Ouest.
Une histoire qui devait le mener à la photographie
Avant de devenir le photographe reconnu qu’il est aujourd’hui Robert Adams a changé de parcours plusieurs fois, mais en regardant son parcours de plus près, il semble bien que tout l’ai amené à devenir photographe. Né le 8 mai 1937 à Orange dans le New Jersey, il grandit dans le Wisconsin puis dans le Colorado au sein d’une famille méthodiste. Ses parents sont particulièrement attentifs aux questions sociales et l’élèvent dans le respect de l’environnement et de la nature. En écologiste avant l’heure et parce que ses parents lui ont appris à faire attention aux autres et à leurs besoins, il entre donc plutôt naturellement au séminaire et souhaite devenir pasteur. Mais rapidement, il s’aperçoit que cette voie n’est pas la sienne et change alors. Il se lance alors dans des études d’anglais en Californie. Il épouse en 1962 Kerstin Mornestam, une suédoise naturalisée américaine. Une fois ses études terminées il quitte cet état.
Mais ce départ n’est que temporaire puisqu’en 1965 un poste lui est proposé en Californie. A son retour tout à changer, et il se rend compte de l’impact des hommes sur la terre. Un déclic se produit alors en lui. Toutefois, il se tourne vers la photographie un peu par hasard, alors qu’il prépare une conférence il part photographier la ville de Colorado Springs afin d’illustrer ses propos. Et c’est là que Robert Adams va avoir une révélation, parce que son éducation l’a prédisposé à être sensible à la nature, les clichés qu’il a pris ce jour-là vont changer sa vie. Un an plus tard, en 1966 il décide de se consacrer davantage à sa nouvelle passion et décide donc d’enseigner à mi-temps. Si son chemin vers la photographie ne s’est pas fait tout de suite, ce changement de carrière est finalement une évidence.
Son travail trouve rapidement un écho particulier puisqu’à la fin des années 1960 et au début des années 1970 son nom commence déjà à circuler. Il se fait connaître avec sa série de clichés consacrés à l’aménagement suburbain du Colorado qui a lieu dans cette période. Au fil des années, il devient une figure de référence dans le milieu de la photo. Aujourd’hui, Robert Adams est considéré comme le chroniqueur de l’Ouest.
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Talents - Article - Mardi, 23 Décembre - 10:48